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Le chant des Pierres

Après une Lune, Olympia baignait dans le sang des Homme-Sauvages et des Géants. Comme s’ils avaient pris peur de leur propre capacité d’autodestruction, les deux peuples avaient cessé les combats aussi brutalement que ceux-ci avaient commencé. Ils laissaient une Jungle meurtrie et imbibée du sang des Ciméens et des Sauvageons et de fortes rancœurs dans les rangs des peuples des forêts.

Dans l’ombre, certains œuvraient au rétablissement du flux magique. Les Olympiens, peuple opportuniste et calculateur, avaient sans tarder envoyé une délégation à Villozom, la cité engloutie des Tritons, afin de s’assurer leur alliance. Dans les eaux turpides des grottes submergées, ils avaient affronté Phobos, le Dieu-fleuve, pendant de longues semaines, avant que celui-ci ne périsse et ne leur libère l’accès aux premières Pierres de Mana.

Leur secret si jalousement gardé fut bientôt trahi par l’arrivée d’un Elfe. Ce dernier avait longuement enquêté sur la disparition de la magie et ses pas l’avaient mené loin dans les steppes, sur le lieu d’arrivée des derniers Humains. Après avoir fouillé la carcasse de leur navire volant, il avait mis au jour un carnet qu’il avait décrypté et qui indiquait les positions exactes des Pierres Magiques d’Olympia.

Mais les Olympiens de Villozom ne l’entendirent pas de cette oreille et lui tendirent un piège. Pour s’emparer de son précieux carnet et le faire taire à jamais, ils le jetèrent, avec la complicité des Tritons, dans la gueule du Dieu-fleuve. Il faillit perdre la vie. Il finit par révéler au monde le contenu de son carnet, et ses bourreaux, pour ne pas risquer la catastrophe diplomatique, l’épargnèrent.

La quête des précieuses Pierres ne faisait que commencer.

Les explorateurs les plus téméraires remontèrent les pistes les plus obscures dans l’espoir de trouver un chemin vers les emplacements des Sources de magie. Plusieurs d’entre eux entrèrent en contact avec les Humains, mais leurs entretiens furent tenus secrets. Certains partirent aux confins du monde connu. On les pensa disparus à tout jamais.

Diverses bandes armées parcouraient la contrée en tout sens, muent par la même fébrilité de l’Or bleu. Il y avait fort à parier que le sol d’Olympia s’abreuvera à nouveau du sang de ses peuples lorsque leurs chemins se croiseront.

Chapitre suivant.

univers/histoire/replique/le_chant_des_pierres.txt · Dernière modification : 2024/02/06 20:55 de orcrist