Forêt cachée des Elfes

Eryn Dolen a été découverte par les elfes Polonell, Devdra et Finrod. Caché de tous, cet environnement sublime et mystérieux est immédiatement choisi pour devenir le refuge des elfes. Sous l'impulsion d'Ocyrhoé, ils commencent à bâtir une nouvelle cité en réutilisant les pierres de l'ancienne capitale Nah'elli. La ville gagne peu à peu en prestige, la grande bibliothèque elfique et le palais de la Reine jaillissant rapidement de terre sous les mains expertes d'artisans motivés. Mais le chantier est immense et de nombreux bâtiments restent à construire.

L'entrée dans la cité se fait via un portail caché au sein d'un arbre vénérable. Celui-ci trône fièrement au beau milieu d'une clairière, entouré de la faune et de la flore luxuriante de Laïcalocë. La magie elfique protège l'accès, le rendant invisible à tous les autres peuples. Cette porte permet d'accéder à un long tunnel.

Le tunnel est un magnifique ouvrage long de plusieurs kilomètres. Il est étayé par du bois pétrifié et illuminé par de petits orbes magiques, répartis à intervalles réguliers le long des parois de pierre en répandant une douce lumière chaleureuse. Une saine odeur de bois sec accompagne les elfes qui déambulent. Une petite brise légère oxygène l'ensemble du souterrain. Le tunnel débouche enfin sur une immense caverne lumineuse, Eryn Dolen, la Forêt cachée des Elfes. Dans cet environnement magique s'étend désormais le domaine protégé des elfes.

Le visiteur entre alors dans une vaste forêt. La végétation croit doucement, de hauts arbres aux feuilles dorées et des parterres de fleurs multicolores s’étalent sous ses yeux. Les maîtres verriers, revenus des Havres en entendant les rumeurs de renaissance du peuple elfe, ont travaillé avec assiduité à la mise en place d'un jeu de miroirs permettant d'illuminer tout le site en exploitant une rai de lumière qui jaillit du plafond. Il en résulte un spectacle grandiose, la forêt souterraine se parant de milles couleurs et resplendissant sous ce jour artificiel.

Un peu plus loin, un torrent barre le passage. Il scintille sous les feux des miroirs, dévoilant une eau limpide dans laquelle des poissons diaprés ondulent paisiblement. Un pont de pierre a été bâti et débouche sur un espace immense.

C'est ici que les elfes ont bâti leur cité.

En une décennie, Eryn Dolen s'est développée tant en taille qu'en éclat. Un soleil radieux, reflété entre puits de lumière et miroirs, court sur les murs blancs des maisons en pierre de taille partout où celles-ci ont remplacé les fustes, bien que certaines persistent dans les faubourgs comme des témoignages de la résilience du peuple des clairières. Le quartier palatin aménagé autour de la bibliothèque et des lieux de pouvoir abrite les plus riches et les plus anciennes familles nobles au sein de manoirs cossus, élégantes bâtisses de pierre et de végétation mêlées selon l'ancienne tradition Na'hellienne.

Au fur et à mesure que les avenues pavées s'éloignent du centre-ville, elles donnent naissance à des ruelles proprettes où vivent les fonctionnaires de la redoutable administration elfique, les marchands et les commerçants. Plus proches des marges, les faubourgs d'Eryn Dolen n'ont rien à envier aux villes les plus animées de la surface : on y trouve pêle-mêle des petits marchés de fruits, légumes et venaisons, des artisans et des échoppes ambulantes, des artistes et des salons de thé, des poètes et des établissements de divertissements pour adultes.

Dernièrement, les elfes des clans tendent à réinvestir la surface, comme pour revendiquer Laïcalocë, tandis que les plus riches des doleniens envisagent de faire du lac Cenedril un lieu où se reposer de la pratique du pouvoir.