Wiki of Olympia

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====== Acte 8: La Chute des Fous ======

{{https://age-of-olympia.net/img/ia/chariots.jpeg?210 |}} Arkus, Bouh et Chimrod filèrent aux Cavernes de la Faille Naine pour y installer les Chariots. Fenril, l’Elfe préposé à la construction des rails, avait fait le voyage avec eux. Une fois sur place, l’affaire fut vite réglée: Fenril sortit de sa besace une paire de belles graines de l’Arbre Sacré de son peuple et sous les incantations magiques, celles-ci se développèrent à toute vitesse à travers les vieilles galeries Naines en deux magnifiques rails durs comme l’acier. L’affaire conclue, Fenril reprit la route pour ramener la Relique auprès de son peuple, un peu surpris que sa mission se soit déroulée aussi sereinement.

Poilu, qui avait repéré sur la route un nouveau rescapé du Cataclysme, s’était arrêté quelques jours pour surveiller ce dernier. Il se prénommait Iceman, c’était un nouveau Géant fraîchement décongelé du Glacier des Cimes. Après avoir tenu pendant quelques jours des propos franchement incohérents concernant une Phalange Velue (ou était-ce plutôt la Colonne Velue ?), le Géant nouveau venu avait disparu dans les Monts de la Faille sans demander son reste. Poilu, habitué aux sautes d’humeur des membres de son peuple, avait alors poursuivi son périple seul. Il prit alors le sentier vers la Faille, et emprunta les Chariots nouvellement mis en place par ses compagnons de voyage. Après un voyage éclair à travers les boyaux de la montagne, le voici revenu au seuil des Cimes de son peuple. Pas la moindre trace de ses aventureux amis.

{{https://age-of-olympia.net/img/ia/priona.jpeg?210 |}} Chimrod, Arkus et Bouh avaient en effet été alertés tantôt d’une nouvelle bien inquiétante. C’est Uzume, la sœur cadette de Saruta le Lutin, qui, alors qu’elle veillait sur son filon d’or, avait assisté à l’embuscade qui avait failli coûter la vie à Orcrist. Ce dernier minait tranquillement le précieux minerai à l’Ouest de la mine, lorsqu’une bande d’Olympiens s’était abattue sur lui, le rossant de coups tout en l’injuriant copieusement. Bien mal en point, ce dernier avait juste eu le temps de jeter sa bourse aux pieds de ses assaillants, espérant les semer ainsi, mais sans succès. Il avait été alors entravé et traîné dans les scories de la mine en direction du Temple de Mytikas (en savoir plus sur cette bataille)

Arkus et Bouh entamèrent alors un long périple jusqu’au Nord du Temple de Mytikas. Chimrod, qui n’était pas encore habitué à de telles marches forcées, se retrouva rapidement à la traîne. Plutôt que de tenter de rattraper les deux sprinters, il décida de retourner dans les mines, accompagnant Uzume avec qui il sympathisa et en appris ainsi d’avantage sur les Lutins et leur mission sur Olympia. A l’approche du filon Sud-Est, son guide s’arrêta net et tendit l’oreille : des rumeurs de combat ! Les deux aventuriers pressèrent le pas et tombèrent nez-à-nez avec Fenril, le porteur de la Relique, en prise avec un gigantesque aigle noir. Au côté de l’Elfe combattait un Géant, qui n’était autre que Iceman.

Iceman n’avait pas les idées claires. Combien de temps était-il resté prisonnier des glaces ? Ses derniers souvenirs étaient flous : il se rappelait l’effervescence de ses camarades Géants, alors que la Colonne terminait les derniers préparatifs en vue de l’ultime combat des Géants contre leur ennemi. Impossible, par contre, de se remémorrer quel adversaire allaient subir leur courroux. Ni les raisons d’un combat d’une telle envergure ! Il se rappelait la clameur des armes qu’on entrechoquait, les bourrasques d’énergie tellurique que les géomanciens invoquaient pour faire retentir les Cors de chaque clan. Puis la Nuit.

{{https://age-of-olympia.net/img/ia/iceman.jpeg?210 |}} « Un Géant qui semble avoir la tête dans les nuages ! » avait retenti une voie rauque et pleine d’entrain derrière lui. Le Nain qui avait tiré Iceman de ses rêveries n’était autre que Duher, le marchand. Celui-ci lui offrit un verre de son meilleur Rhum, puis un deuxième. L’alcool remis quelque peu les idées du Géant en place. Quant à Duher, il était ravi d’avoir un compagnon de beuverie. Après plusieurs verres, les deux comparses s’entendirent sur un marché : Iceman conduirait une expédition au Sud, vers les Forêts Elfiques ou la Jungle Sauvage, pour y faire du commerce. Duher avancerait les marchandises, et toucherait en retour la moitié des gains du Géant.
Reconnaissant, Iceman s’était mis promptement en marche : avoir un but apaisait quelque peu l’angoisse liée à sa terrible amnésie.

Après quelques jours de marche sans anicroche, Iceman avait entendu les appels au secours de Fenril. Celui-ci était pourchassé par le terrible aigle noir Tranche-Tête. L’Elfe avait eu beau lancer sur l’animal tout ce qui lui passait sous la main et courir en tout sens, son assaillant fondait sur lui encore et encore, lui décochant des coups de son bec aiguisé, visant ses yeux. Éborgné, Fenril avait vu le Géant au loin et avait prié la Déesse pour que ce dernier ne profite pas de la situation. Et ses prières avaient été entendues : Iceman lui avait porté secours. Mais malgré son aide, l’aigle s’acharnait obstinément sur Fenril et de ses blessures jaillissaient de plus en plus de sang.

Bouh et Arkus arrivèrent en vue du Temple de Mytikas, le Sanctuaire Olympien d’où était originaire leur compagnon Orcrist. Bouh, dont la vision portait bien au-delà de celle du péquin moyen, eut vite fait d’analyser la situation. Orcrist avait été traîné devant Mytikas, la Grande Prêtresse du Culte d’Arinna, et celle-ci allait le torturer pour lui soutirer des informations sur les Tritons et sur la Relique que ses compagnons avaient cédée aux Elfes. Arkus et Bouh établirent en urgence un plan de bataille, puis menèrent l’assaut.

Arkus surgit au milieu des Olympiens, attirant leur attention en frappant Mulcifer contre son bouclier d’acier. La magie de Bouh fusa des profondeurs de la nuit, frappant les guerriers les uns après les autres. Des têtes roulèrent, arrachées par Mulcifer, des yeux fondirent, sous l’effet de la foudre. Lorsque l’aube osa sortir de derrière les collines Olympiennes, l’ennemi gisait par terre en répandant ses derniers fluides vitaux. La dernière guerrière encore debout, Priona, rendit les armes.

Orcrist rejoignit ses sauveurs, qui lui prodiguèrent les premiers soins, puis ensemble ils rejoignirent le Temple où les attendait la Grande Prêtresse, qui n’avait pas pris par au combat. Dans un dernier élan belliqueux, Mytikas tenta de faire reprendre les armes à Priona, son ancien sous-fifre. Mais malgré toute la magie qu’elle infusa en elle, cette dernière ne put combattre de nouveau. La guerrière, contre l’avis de Orcrist qui avait requis l’Exil pur et simple de Mytikas, demanda solennellement que la Grande Prêtresse se soumit à l’Ordalie. Mytikas accepta, en vertu des croyances du Culte de la Déesse Soleil Arinna. On érigea un bûcher, qu’on alluma. Dans le brasier, Mytikas s’immola sans un cri et sa silhouette vacillante disparu un temps aux yeux des mortels qui assistaient à la cérémonie.


{{https://age-of-olympia.net/img/ia/pegase.jpeg?210 |}} Dans les Cavernes de la Faille, Poilu errait à la recherche de ses compagnons. C’est alors qu’il surprit Procyon, le Nain gardien de la Faille, en train de fouiner dans un recoin sombre de la salle du Chariot Sud-Est. « C’est l’heure de nourrir mon prisonnier » l’entendit-il chantonner sombrement. Interloqué, le Géant interpella le Nain qui, pris de panique, s’engouffra dans un passage creusé à même la roche. Le passage menait à un couloir, et le couloir à un escalier. Poilu, tentant de le suivre, dû faire les frais de nombreux pièges magiques inscrits par le fourbe Procyon, avant de débouler dans ce qui avait tout l’air d’un lugubre cachot. Au fond de la salle glaciale, gisait une créature ailée de toute beauté, entravée par de méchantes chaînes qui lui labouraient les jarrets. Ce n’était autre que Pegasus, la fidèle monture de Bellérophon, le cousin Géant dont Poilu avait abrégé les souffrances, quelques mois plus tôt dans les profondeurs de la Faille.

Horrifié, Poilu eut juste le temps de reculer dans un coin de la geôle avant que le Nain ne tente de l’occire à mains nues. Le combat qui s’ensuivit fut des plus éprouvants. Le Nain fit appel à des Runes d’Acier et à des pièges sournois pour mieux déstabiliser son adversaire. Il l’emmena loin, loin dans les profondeurs de la Faille, le faisant tourner en bourrique dans son réseau labyrinthique de Chariots. Quand enfin Poilu parvint à le coincer dans son antre, Pegasus, que le Géant avait détaché et soigné à l’aide d’un Charme de Sang, prit part au combat en donnant du sabot. Poilu acheva le perfide petit être d’un coup de pilum au plexus. À peine Poilu eut-il le temps de fouiller sa dépouille, que la voix du Nain mort résonna à travers les épaisses parois de la Caverne en un chant désincarné. Poilu, qui en avait soupé de cet endroit maudit, quitta les lieux sans demander son reste, Pegasus sur ses talons.

{{https://age-of-olympia.net/img/ia/aigle.jpeg?210 |}} Fenril et Iceman étaient en bien mauvaise posture face à l’aigle Tranche-Tête, malgré leur alliance incongrue. L’aigle s’acharnait sur le porteur de Relique, à tel point que l’Elfe n’eut d’autre choix que de confier la Queue de la Chimère à Iceman. L’aigle, qui avait vu la transaction, fondit sur le Géant. C’est alors que Chimrod et Uzume vinrent à leur rescousse. À eux quatre, ils parvinrent enfin à tuer l’animal. Iceman, qui lui porta le coup fatal, recueillit plusieurs des plus belles plumes de l’aigle sanguinaire, qu’il rangea dans son sac. Non loin du lieu où sa victime gisait, le Géant avisa une bourse bien rebondie qui semblait abandonnée : c’était la bourse que Orcrist avait jeté aux pieds de ses assaillants, plusieurs jours auparavant. Iceman s’en empara, acquérant ainsi une jolie petite quantité d’or supplémentaire.

Chimrod, Fenril et Iceman poursuivirent leur route vers le Territoire Elfe, la Relique bien cachée sous leurs vêtements. Tout en marchant, l’Elfe aperçu une masse sombre dans le ciel : comme un nuage étrange qui filait vers le Nord-Ouest à grande allure, et ce malgré l’absence de vent. L’ombre de la chose s’étala sur la mine alentour, avant de disparaître à l’horizon. « Voilà qui est bien étrange » pensa Fenril en rejoignant ses compagnons bigarrés.

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